Le bouquet de roses joue ici plusieurs rôles. Tout comme Galatée, il est nu, renforçant l’impression d’origine divine de Galatée, voir son statut d’allégorie de la Beauté, au même titre que Cupidon est une allégorie de l’Amour. Le rendu de l’exaltation des sentiments avec le personnage de Pygmalion la classe également comme précurseur du mouvement romantique. Pygmalion amoureux de sa statue Présentation 253x202cm à Paris Autres oeuvres sur le même thème néoclassicisme Romantisme Girodet Pygmalion and Galatea Pygmalion et Galatee 1813-1819 à New-York 88.9x68.6cm 83.5x48x30cm à Paris Jean-Léon Gérôme Falconet Image by goodtextures: Pygmalion, ici, pourrait s’apparenter également à Saint Thomas, qui doute de la résurrection du Christ et a besoin de voir et toucher ses marques de crucifixion pour croire au miracle. Sa présence permet de combler une partie de l’espace entre Pygmalion et Galatée, et de créer un lien entre les deux personnages. Pygmalion insuffle sa vision de la femme idéale dans sa statue, tout comme Girodet tente de le faire dans son tableau. Sur le piédestal de Galatée, l’on peut voir en relief deux cupidons chevauchant des dauphins, l’un avec à la bouche un aulos, instrument de musique à vent populaire dans la période antique (notamment utilisé lors des cérémonies religieuses ou les noces, faisant ainsi non seulement référence à l’art, par la présence de la musique, mais aussi à l’union de Pygmalion et Galatée et à l’intervention divine), l’autre avec un flambeau, symbolisant probablement la flamme de l’amour. Cela permet également à Girodet de rappeler l’épisode chez Ovide où Pygmalion prie la déesse. Le tableau reprend ce thème de l’artiste qui crée et qui en créant, se pose à l’égal des dieux, puisque donnant la vie à une création, souvent indépendamment de la volonté du créateur, ainsi que le montre l’étonnement de Pygmalion dans l’œuvre de Girodet. Pygmalion au pied de sa statue, à l’instant où elle s’anime (Louvre) - Falconet Auteur : Falconet, Etienne-Maurice (1716-1791) Cette notice fait partie d’une série : Paris, Salon de 1763 (pièce ou n° 165 / 208) Il se penche en avant, un pied sur le piédestal, pour s’approcher de Galatée, mais n’ose se redresser, comme si un mouvement brusque pouvait briser ce moment. Ainsi, la lumière permet de mettre en valeur la figure de Galatée, dont la carnation claire et sans ombres, contraste avec celle plus sombre, plus humaine et moins divine de Pygmalion. Sur le piédestal de Vénus, on peut voir deux personnages ailés qui s’embrassent, évoquant le statut de déesse de l’amour de Vénus, voire l’union future de Pygmalion et Galatée. D’après Girodet, la difficulté principale a été de parvenir à se faire se détacher la clarté de la carnation de Galatée dans un fond encore plus clair : « Pour vous donner l’idée de la difficulté principale que je me suis imposée, figurez-vous une femme très-blonde, toute dans le clair et se détachant décidément en demi-teinte sur un fond plus clair et avec l’effet de la dégradation et du passage, le plus doux qu’il m’ait été possible de le faire, de la partie animée avec celle qui est encore de marbre »[3]. « La fumée des parfums »[3], derrière le piédestal de Galatée, contribue à donner une atmosphère éthérée au tableau, les volutes de fumée se mêlant aux nuages du fond du tableau. J.-C.). À moitié nue et à moitié drapée d’une toge (reprenant ainsi l’habillement ou non habillement de chacun des deux personnages), elle tient une colombe dans sa main gauche. Au pied de la Vénus de Médicis, deux cupidons chevauchant un dauphin rappellent ceux ornant le socle de la statue de Pygmalion. Les courbes du tableau sont harmonieusement réparties. On remarque également qu’au lieu d’être allongée, comme le voudrait le récit d’Ovide (« Enfin, il fait reposer sa tête sur un oreiller moelleux »[4]), Galatée, chez Girodet, prend vie debout sur son piédestal, une dérogation au mythe qui l’empêché, à son réveil de littéralement voir « à la fois le ciel et son amant »[4]. Cela rejoint un autre thème évoqué par le tableau dans cette interprétation du mythe : celui de la subjectivité de l’art. L’interrogation de la source d’inspiration de l’artiste est très présente à l’époque de Girodet, et sa provenance divine expliquerait un développement du tableau parfois indépendant de la volonté de l’artiste. Le rouge est également symbolique de l’amour. La rose est, dans l’antiquité, associée à Vénus, laquelle joue un rôle fondamental dans le mythe. Sur le piédestal de Vénus, on peut voir deux personnages ailés qui s’embrassent, évoquant le statut de déesse de l’amour de Vénus, voire l’union future de Pygmalion et Galatée. Le lieu de conservation de « L'origine de la sculpture : "Pygmalion amoureux de sa statue, priant Vénus de l'animer" » est Châteaux de Versailles et de Trianon, Versailles, France. Ainsi, Pygmalion put épouser sa statue et Aphrodite honora leur mariage de sa présence. La légende connaît un autre Pygmalion qui est roi de Tyr et frère d'Elissa. Cela rejoint un autre thème évoqué par le tableau dans cette interprétation du mythe : celui de la subjectivité de l’art. Tout comme Galatée, il est nu, renforçant l’impression d’origine divine de Galatée, voir son statut d’allégorie de la Beauté, au même titre que Cupidon est une allégorie de l’Amour. Cela renforce à la fois l’hésitation mais aussi la douceur du moment. Peut-elle prendre vie indépendamment de son créateur ? Si belle quil tombe follement amoureux de cette statue née de ses mains. Elle peut aussi faire référence au chant d’Orphée, qui, dans les Métamorphoses d’Ovide, chante le mythe de Pygmalion accompagné d’une lyre[5]. Cela renforce à la fois l’hésitation mais aussi la douceur du moment. Les fleurs, ici, au nombre de deux, sont blanches avec un cœur légèrement rose. Cette légende de la mythologie grecque relate le récit de Pygmalion, sculpteur révolté par le mariage, qui, tombant amoureux de sa statue Galatée, implore la déesse Aphrodite de la rendre vivante afin qu'il l'épouse. Cette amphore permet également une référence directe de la part du peintre à ses sources d’inspiration artistiques pour la réalisation du personnage de Galatée, des sources que nous détaillerons ultérieurement. Sa nudité permet de retranscrire sa beauté tout en s’inscrivant dans les nus des statues de l’antiquité. L’ Offrande à Priape est un tableau majeur du peintre montpelliérain Jean Raoux. Pygmalion amoureux de sa statue, dit aussi Pygmalion et Galatée, est un tableau d'Anne-Louis Girodet, reprenant le mythe de Pygmalion et Galatée décrit par Ovide dans ses Métamorphoses. « Une couronne d’églantine, retenue par un ruban blanc »[3] est posée dans ses cheveux, dont les boucles brunes tombant sur ses épaules font écho aux boucles blondes de Galatée remontées en chignon. Ce mouvement légèrement incliné pourrait également être interprété comme un signe de prosternation devant le divin, rappelant une nouvelle fois la piété de Pygmalion. La statue se délie et ploie sous les baisers de celui qu’elle aime instantanément, son créateur. Dans la Grèce antique, la sculpture est l’art qui s’approche le plus de la réalité, puisqu’en trois dimensions. Le drapé et le vase permettent de consolider la statue et Galatée semble s’appuyer légèrement dessus, ou s’en relever pour s’en détacher. Il demanda à la déesse de l'amour, Aphrodite, de donner vie à sa statue. Sa main droite, repliée contre lui, pourrait exprimer à la fois un geste de protection devant l’impossibilité du miracle divin, mais également l’interrogation ou l’affirmation déjà que cette femme est sienne (il pointe le doigt vers lui). J.-C.). Function: _error_handler, File: /home/ah0ejbmyowku/public_html/application/views/page/index.php »[7] ou de la Terpsichore (même si on retrouve la présence de la lyre sur cette statue), les deux statues de Canova étant vêtues. Elle a les yeux fermés, dans une expression de grâce contenue, avec un léger sourire, comme si elle prenait conscience de la vie qui lui a été donnée. Éprise de son père, Myrrha finit par passer la nuit avec lui. Sa main droite, repliée contre lui, pourrait exprimer à la fois un geste de protection devant l’impossibilité du miracle divin, mais également l’interrogation ou l’affirmation déjà que cette femme est sienne (il pointe le doigt vers lui). La légende est principalement racontée par Ovide dans ses Métamorphoses1. Une adaptation audacieuse du Pygmalion de Jean-Jacques Rousseau. La statue de Vénus, en arrière-plan ainsi que l’encens pourrait suggérer qu’il s’agit d’un temple, mais le temple lui-même est présent en haut à gauche du tableau, lequel rappelle le mythe d’Ovide et la prière de Pygmalion que lui soit accordé une femme semblable à sa statue. Media in category "Anne-Louis Girodet - Pygmalion & Galatée (Louvre, RF 2002-4)" The following 6 files are in this category, out of 6 total. En l’associant à un jeu d’ombres, la figure de Galatée semble véritablement auréolée de lumière. Se rendant compte de cet amour incestueux, le père exile sa fille en Orient. Ses cheveux roux flamboient et se fondent dans la lumière, comme si l’angelot était lui-même issu de cette lumière divine. L’artiste est-il toujours lié à son œuvre ? Se penchant sur ses lèvres, Pygmalion constate qu’elles frémissent, se gorgent de sang, et qu’il y a désormais dans cette poitrine jadis inerte, un cœur qui bat la chamade. Elle peut aussi faire référence au chant d’Orphée, qui, dans les Métamorphoses d’Ovide, chante le mythe de Pygmalion accompagné d’une lyre[5]. Girodet a également très bien retranscris, dans les traits de Pygmalion, la fascination de l’artiste pour sa création, qu’Ovide transforme en amour. Ses cheveux roux flamboient et se fondent dans la lumière, comme si l’angelot était lui-même issu de cette lumière divine. Son regard est d’ailleurs dirigé vers la statue de Vénus, comme un clin d’œil à l’intervention divine. L’artiste est-il toujours lié à son œuvre ? Il supplie Venus, la déesse de l'amour, de rendre vie à sa sculpture. Son expression pourrait être qualifiée d’espiègle : il semble être le seul dans la scène à savoir exactement de quoi il retourne. Function: _error_handler, File: /home/ah0ejbmyowku/public_html/application/views/user/popup_harry_book.php Line: 478 L’œuvre appartient-elle à l’artiste ? Function: require_once, Message: Undefined variable: user_membership, File: /home/ah0ejbmyowku/public_html/application/views/user/popup_modal.php Ainsi, la lumière permet de mettre en valeur la figure de Galatée, dont la carnation claire et sans ombres, contraste avec celle plus sombre, plus humaine et moins divine de Pygmalion. Cette oeuvre est une peinture de la période classique appartenant au style néo-classicisme.. Le drapé et le vase permettent de consolider la statue et Galatée semble s’appuyer légèrement dessus, ou s’en relever pour s’en détacher. File:Château de Versailles, salon des nobles, Pygmalion priant Vénus d'animer sa statue, Jean-Baptiste Regnault.jpg On peut supposer qu’il s’agit de Vénus, rappelant l’intervention de la déesse de la transformation de la statue. Aimer une statue: Pygmalion ou la fable de l’amour comblé AURÉLIA GAILLARD E n clin d’œil à Barthes, je commencerai par quelques fragments du discours amoureux d’une statue adressé à son créateur, Pygmalion: c’est donc une statue qui parle et qui dit: «Tout ce que je connais de moi / C’est que je vous adore1.» Et c’est donc Pygmalion qui répond: «Ce jour a comblé tous mes Or Girodet souhaitait faire un nu, « plus proche des Vénus antiques que de la Vénus Italica canovienne. Ici également, l’image a été renversée, mais on peut voir la position de la main et la légère flexion des jambes qui sont à nouveau semblables à la posture de Galatée, ainsi que la coiffure relevée de la Vénus de Médicis qui a sans doute servie de source d’inspiration au peintre, tout comme ce serait le cas du tableau de La Vierge au long cou de Parmigianino (1503-1540). Tap to unmute. Ainsi la courbe que forme le corps de Pygmalion est reflétée par celle que forme le corps de Galatée. », « afin de suggérer l’emprunt sans l’imposer », « Je suis fort occupé encore d’un tableau qui me tient depuis longtemps et que j’ai recommencé plusieurs fois sans succès, ne sachant même pas si je serais plus heureux cette dernière », « Dès que le chantre immortel, fils des dieux, s’y fut assis, et qu’il eût agité les cordes de sa lyre », Département des peintures du musée du Louvre, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Pygmalion_amoureux_de_sa_statue&oldid=170147831. Le tableau donne la sensation d’un mouvement ininterrompu et d’un moment figé dans le temps. Le tableau avait certes été commandité afin de rendre hommage au sculpteur Canova, mais dans le rendu des personnages, c’est Girodet lui-même qui pourrait prendre la place de Pygmalion en tant que créateur, démiurge même, Galatée devenant l’allégorie de la création parfaite, un idéal que cherchait à atteindre Girodet, puisqu’il lui a fallu quand même six ans, et plusieurs essais avant de se décider à compléter le tableau, sans pour autant s’en déclarer totalement satisfait : « Je suis fort occupé encore d’un tableau qui me tient depuis longtemps et que j’ai recommencé plusieurs fois sans succès, ne sachant même pas si je serais plus heureux cette dernière »[3]. Origines de PygmalionDans la mythologie grecque, Pygmalion était un roi à Chypre, amoureux de la statue d'Aphrodite. Pygmalion amoureux de sa statue, dit aussi Pygmalion et Galatée, est un tableau d'Anne-Louis Girodet, reprenant le mythe de Pygmalion et Galatée décrit par Ovide dans ses Métamorphoses. Entre Pygmalion et Galatée, on retrouve la figure allégorique de l’Amour représentée par un cupidon ailé. Pygmalion amoureux de sa statue (1717) L'origine du peinture Dibutades Tracing the Portrait of her Lover Mademoiselle Prévost, Bacchante Orpheus and Eurydice (c. 1718–1720) Antique Virgins (Left, 1727) and Moderne Virgins (right, 1728) References File: /home/ah0ejbmyowku/public_html/application/views/user/popup_modal.php À moitié nue et à moitié drapée d’une toge (reprenant ainsi l’habillement ou non habillement de chacun des deux personnages), elle tient une colombe dans sa main gauche. Dans la Grèce antique, la sculpture est l’art qui s’approche le plus de la réalité, puisqu’en trois dimensions. Elle se transforme alors en arbre (qui produit une résine, la myrrhe) et donne naissance. La lyre, que l’on aperçoit juste derrière Pygmalion est sans doute un rappel aux muses, à l’inspiration artistique et à l’art lui-même. On peut ainsi situer le moment du tableau comme étant celui de la transformation de la statue en femme. Pour sa statue à lui, Girodet ne s’est donc pas inspirée de Canova, mais bien de deux œuvres antiques. Le mythe de Pygmalion et de … Myrrha. 11 December] 1883 at the Imperial Bolshoi Kamenny Theatre in St. Petersburg, Russia De plus, de par la présence du cupidon, Girodet pose la question du lien du créateur à sa création. Dans cette œuvre, le mythe soulève différents thèmes, pour la plupart relatifs à l’artiste et à sa création. La statue devenue femme est littéralement nimbée de lumière. Aujourdhui, nous nous attaquons au mythe de Pygmalion et Galatée ! J.-C., une œuvre faite par un élève de Praxitèle[8]. Le piédestal de Galatée fait écho à celui sur lequel est perchée la statue de la déesse Vénus. L’amphore était dans l’antiquité le symbole de la femme, de la fertilité et de la fécondité[6], un idéal que représente Galatée, ce qui pourrait expliquer en partie pourquoi Girodet a tenu à faire figurer la jarre dans son tableau. Shopping. Il est intéressant de noter que le bas du corps de Pygmalion est fondu dans les ombres, alors que le haut de son corps est baigné de la lumière qui émane de la statue, permettant de focaliser le regard sur son visage et sur celui de Galatée. Pygmalion, ou La Statue de Chypre (a.k.a. Sur le piédestal de Galatée, l’on peut voir en relief deux cupidons chevauchant des dauphins, l’un avec à la bouche un aulos, instrument de musique à vent populaire dans la période antique (notamment utilisé lors des cérémonies religieuses ou les noces, faisant ainsi non seulement référence à l’art, par la présence de la musique, mais aussi à l’union de Pygmalion et Galatée et à l’intervention divine), l’autre avec un flambeau, symbolisant probablement la flamme de l’amour. D’après Girodet, la difficulté principale a été de parvenir à se faire se détacher la clarté de la carnation de Galatée dans un fond encore plus clair : « Pour vous donner l’idée de la difficulté principale que je me suis imposée, figurez-vous une femme très-blonde, toute dans le clair et se détachant décidément en demi-teinte sur un fond plus clair et avec l’effet de la dégradation et du passage, le plus doux qu’il m’ait été possible de le faire, de la partie animée avec celle qui est encore de marbre »[3]. Le cupidon, lui, serait à rapprocher d’un autre tableau de Girodet, Le Sommeil d'Endymion (1791), dans lequel on retrouve ce personnage avec les boucles rousses et le regard espiègle. La rose est, dans l’antiquité, associée à Vénus, laquelle joue un rôle fondamental dans le mythe. L’encens, dans l’antiquité, était également associé à la notion d’offrande afin de s’assurer les bonnes faveurs des dieux[6], ce qui est une façon pour le peintre de faire une nouvelle fois référence à l’offrande que fait Pygmalion à Vénus pour que sa prière soit entendue. Sa présence permet de combler une partie de l’espace entre Pygmalion et Galatée, et de créer un lien entre les deux personnages. Son vêtement, un drapé antique rouge brodé d’or permet de rappeler son ascendance royale (roi de Chypre), et d’attirer le regard de par la couleur vive. Function: view, File: /home/ah0ejbmyowku/public_html/application/controllers/Main.php L’histoire de ce tableau, réapparu en 2010 sur le marché de l’art, est bien connue. La religion chrétienne pourrait également trouver sa place dans cette interprétation du mythe : Galatée illuminée représenterait alors la Vierge Marie dans la tradition chrétienne, et l’expression d’adoration de Pygmalion, la piété religieuse du croyant, et la transformation, le miracle divin. On retrouve, consolidant cette sculpture, la draperie et le vase qui figurent dans le tableau de Girodet. Cette dernière question est à relier à celle de l’inspiration divine, évoquée par la présence de la lyre. Line: 315 On remarque également que les teintes du bouquet, ainsi que le ruban qui maintient les fleurs est un écho de la couronne de fleurs tressées qui orne les cheveux de Pygmalion, laquelle est fermée par un ruban blanc en tout point semblable à celui au sol. De par ce jeu de lumière, la beauté de Galatée en est ainsi éblouissante. Les fleurs, ici, au nombre de deux, sont blanches avec un cœur légèrement rose. La Vénus de Médicis (actuellement à la galerie des Offices à Florence), dont le sculpteur aurait reproduit, au Ier siècle av. Pygmalion. Commandité par le mécène italien Giovanni Battista Sommariva, qui voulait une œuvre rendant hommage à l’artiste et sculpteur italien Antonio Canova (1757-1822)[1], le tableau de Girodet a été réalisé entre 1813 et 1819 et exposé pour la première fois au Salon de 1819[2]. La Vénus Capitoline, du sculpteur grec Praxitèle (IVe siècle av. Droit d'auteur : les textes des articles sont disponibles sous. Dans le mythe, en sculptant la statue, Pygmalion devient créateur, et la statue est d’une certaine façon déjà vivante avant même l’intervention de Vénus, son réalisme faisant douter son créateur quant à son côté inanimé. Il se penche en avant, un pied sur le piédestal, pour s’approcher de Galatée, mais n’ose se redresser, comme si un mouvement brusque pouvait briser ce moment. Pygmalion, ici, pourrait s’apparenter également à Saint Thomas, qui doute de la résurrection du Christ et a besoin de voir et toucher ses marques de crucifixion pour croire au miracle. Selon Girodet, la scène se trouve dans l’atelier du sculpteur : « Le lieu de la scène est dans l’endroit le plus retiré de la maison du sculpteur ; il y a fait transporter la statue dont il est épris non loin de celle de Vénus »[3]. De par son sujet mythologique, l’œuvre appartient au genre noble tout en s’inscrivant dans le courant artistique du néoclassicisme, avec la recherche de la beauté idéale, le culte à l’antiquité et le travail de la courbe. Cette dernière question est à relier à celle de l’inspiration divine, évoquée par la présence de la lyre. Pygmalion amoureux de sa statue, dit aussi Pygmalion et Galatée, est un tableau d' Anne-Louis Girodet, reprenant le mythe de Pygmalion et Galatée décrit par Ovide dans ses Métamorphoses. Le mythe de Pygmalion, animer l'inanimé Cette légende de la mythologie grecque relate le récit de Pygmalion, sculpteur révolté par le mariage qui, devenant amoureux de sa statue Galatée, incombe à la déesse de l'amour Aphrodite de la rendre vivante afin de … La Vénus de Médicis (actuellement à la galerie des Offices à Florence), dont le sculpteur aurait reproduit, au Ier siècle av. L’effet Pygmalion vient de l’histoire de ce sculpteur tombé fou amoureux de sa statue, au point qu’un jour la Déesse Vénus le prit en pitié et lui donna vie. Le nom des personnages provient du grec ancien : Πυγμαλίων καὶ Γαλατεία (Pugmalíôn kaì Galateía). Dans l’antiquité, cet oiseau, un des attributs de la déesse, lui était offert en sacrifice, ce qui renvoie à la prière de Pygmalion. Or Girodet souhaitait faire un nu, « plus proche des Vénus antiques que de la Vénus Italica canovienne. »[7] ou de la Terpsichore (même si on retrouve la présence de la lyre sur cette statue), les deux statues de Canova étant vêtues. Watch later. Sa nudité permet de retranscrire sa beauté tout en s’inscrivant dans les nus des statues de l’antiquité. Girodet, en décrivant son tableau, évoque la lumière en ces termes : « Au moment du prodige, une auréole brillante paraît sur la tête de la déesse, et une lumière surnaturelle se répand dans tout le sanctuaire, et forme, avec la fumée des parfums, le fond du tableau, sur lequel se détache, avec une magie surprenante, la figure de Galatée »[3]. En l’associant à un jeu d’ombres, la figure de Galatée semble véritablement auréolée de lumière. Commandité par le mécène italien Giovanni Battista Sommariva, qui voulait une œuvre rendant hommage à l’artiste et sculpteur italien Antonio Canova (1757-1822)[1], le tableau de Girodet a été réalisé entre 1813 et 1819 et exposé pour la première fois au Salon de 1819[2]. Pygmalion ft. On peut supposer qu’il s’agit de Vénus, rappelant l’intervention de la déesse de la transformation de la statue. L’art étant avant tout une vision de l’artiste et cette vision s’inscrivant dans une époque donnée, il n’est donc pas étonnant que Girodet se soit inspiré de statues antiques pour peindre Galatée, plutôt que de statues contemporaines à sa propre époque, cherchant ainsi à parfaitement rendre cet idéal de femme antique. Cela permet également à Girodet de rappeler l’épisode chez Ovide où Pygmalion prie la déesse. Info. Line: 208 Le cupidon épouse lui aussi la courbe du corps de Pygmalion. Pygmalion et Galathée d'Auguste Rodin (1889). Il eut avec elle une fille, Paphos. Share. Girodet, en décrivant son tableau, évoque la lumière en ces termes : « Au moment du prodige, une auréole brillante paraît sur la tête de la déesse, et une lumière surnaturelle se répand dans tout le sanctuaire, et forme, avec la fumée des parfums, le fond du tableau, sur lequel se détache, avec une magie surprenante, la figure de Galatée »[3]. Vénus elle-même est représentée dans le tableau par une state à son effigie dans l’ombre de la partie gauche du tableau. Pygmalion est un sculpteur de Chypre descendant d'Ath… Le Psylab – TVLT #21. L’expression du visage du sculpteur est marquante, où l’adoration se mêle à la surprise (avec une bouche légèrement ouverte, comme si le sculpteur retenait une exclamation), et à la fascination. On remarque également qu’au lieu d’être allongée, comme le voudrait le récit d’Ovide (« Enfin, il fait reposer sa tête sur un oreiller moelleux »[4]), Galatée, chez Girodet, prend vie debout sur son piédestal, une dérogation au mythe qui l’empêché, à son réveil de littéralement voir « à la fois le ciel et son amant »[4]. « Une couronne d’églantine, retenue par un ruban blanc »[3] est posée dans ses cheveux, dont les boucles brunes tombant sur ses épaules font écho aux boucles blondes de Galatée remontées en chignon. La position de Vénus présente de nombreuses similitudes avec celle de Galatée, notamment la position repliée de la main et celle des jambes légèrement fléchies, même si l’image a sans doute été inversée « afin de suggérer l’emprunt sans l’imposer ». Son regard est d’ailleurs dirigé vers la statue de Vénus, comme un clin d’œil à l’intervention divine. Le tableau avait certes été commandité afin de rendre hommage au sculpteur Canova, mais dans le rendu des personnages, c’est Girodet lui-même qui pourrait prendre la place de Pygmalion en tant que créateur, démiurge même, Galatée devenant l’allégorie de la création parfaite, un idéal que cherchait à atteindre Girodet, puisqu’il lui a fallu quand même six ans, et plusieurs essais avant de se décider à compléter le tableau, sans pour autant s’en déclarer totalement satisfait : « Je suis fort occupé encore d’un tableau qui me tient depuis longtemps et que j’ai recommencé plusieurs fois sans succès, ne sachant même pas si je serais plus heureux cette dernière »[3]. Le tableau reprend ce thème de l’artiste qui crée et qui en créant, se pose à l’égal des dieux, puisque donnant la vie à une création, souvent indépendamment de la volonté du créateur, ainsi que le montre l’étonnement de Pygmalion dans l’œuvre de Girodet.