Charles VII confie le commandement de l'armée de la Loire à son parent, Jean d'Alençon[n 52]. Réfutant cette thèse, certains historiens médiévistes tendent à ne plus établir une vérité judiciaire absolue à partir des actes des procès mais se penchent plutôt sur la procédure inquisitoriale employée. Ce que j’ai découvert a changé ma perception des lieux : de véritables milieux de vie animés par des gardiens bienveillants. Convié à s'exprimer quelques minutes, Michel Fleury, artisan menuisier « se disant historien amateur[626] » et archiviste-bibliothécaire de la Société d'études et de recherches historiques sur le pays de Retz[628],[n 100], est fréquemment interrompu par l'avocat Henri Juramy, « président » de la « cour arbitrale[629],[n 101] ». Le maréchal est emprisonné dans le château de Nantes[453]. », Profondément habité par les lieux, Philippe en a même fait sa deuxième maison. » Sur la base de ce passage succinct, le philosophe a été présenté par certains partisans de l'innocence de Gilles comme leur plus fameux précurseur[587],[588]. Par sa mère, il se rattache à la maison de Craon, riche famille de l'Ouest, et par son père aux Laval[39], l'un des deux plus importants lignages bretons au XVe siècle[40]. En 1371, la maison de Rais s'éteint à la mort du dernier titulaire de la baronnie, Girard V Chabot[20], allié traditionnel des Penthièvre et des rois de France[n 2]. Il faut à tout prix respecter les sauf-conduits, Préalablement à son contrat avec Gilles de Rais, La Trémoille a tissé un réseau d'alliances avec le duc, « ces contrats se présentaient sous forme de lettres patentes publiques qui engageaient réciproquement les partenaires à la fidélité, à déclarer leurs alliés et ennemis communs, à se prêter aide et conseil, ainsi qu'à protéger leur personne et leurs biens leur vie durant. ». Josée entame son troisième été au parc national du Mont-Mégantic. Les érudits religieux assurent dans un premier temps que le maréchal « se déshonorait en Bretagne par des actions infâmes qui excitaient le cri du public contre lui. Parallèlement, après avoir subi un interrogatoire par des docteurs en théologie à Chinon puis à Poitiers, Jeanne d'Arc reçoit l'autorisation d'accompagner l'armée de secours réunie à Blois[294]. Bien que le grand-père de Gilles de Rais soit un important seigneur angevin, fortuné et détenteur de maints domaines manceaux, angevins et bretons, son influence à la cour ducale d'Anjou ne semble débuter qu'en 1423-1424. ». ». » Pour le moment, elle répond aux visiteurs, leur propose des activités et des découvertes personnelles, comme des randonnées qu’elle affectionne. Elle obtient un arrêt du parlement de Paris qui défend au maréchal d'aliéner ses domaines. Au cours de leurs campagnes militaires communes, le baron de Rais contribue notamment à la levée du siège d'Orléans avant d'être promu maréchal de France le 17 juillet 1429, jour du sacre royal de Charles VII à Reims. Les auteurs du guet-apens, Marguerite de Clisson et ses deux fils, Olivier, comte de Penthièvre et Jean de L'Aigle, bénéficient du soutien du futur roi de France, le dauphin Charles[137],[138]. En se référant à quelque tradition imprécise, Michelet popularise ainsi l'image d'un seigneur aux traits séduisants : « C'était, dit-on, un seigneur « de bon entendement, belle personne et de bonne façon »[539],[540]. Le 19 juin 1427, Yolande d'Aragon établit son conseiller Jean de Craon lieutenant général en Anjou et dans le Maine[207],[n 36]. » Le chartiste reconnaît toutefois que cette grille de lecture a été contestée mais il se défend de confondre les mentalités médiévales et contemporaines[549]. Marilyn August, « Historians Seek To Rehabilitate Medieval Mass Murderer », Salomon Reinach, « Gilles de Rais », dans. Cependant, la relation officieuse de cette première audience ne mentionne que la réponse de Gilles aux juges civils à propos de l'affaire de Saint-Étienne-de-Mer-Morte, sans aucune référence aux meurtres[454]. » Le professeur du Collège de France s'appuie sur les dépositions des chambriers Henriet Griart et Étienne Corillaut[n 92] pour alléguer cette macabre découverte champtocéenne, entre autres lieux, mais sa formulation ambiguë semble évoquer le résultat de fouilles entreprises par la justice ducale ou ecclésiastique. Toutefois, en intensifiant les sentiments de son personnage jusqu'à « l'amour déclaré », voire charnel, le romancier se démarque de sa source d'inspiration qui évoquait simplement un « amour platonique » éprouvé par Gilles de Rais, du reste sans que Villeneuve explicite le terme « platonique » ou justifie une telle interprétation[557]. Graduellement, en dépit des politiques similaires menées envers les duchés de Bretagne et de Bourgogne par la maison d'Anjou d'une part et La Trémoille d'autre part, le grand chambellan finit par servir de « repoussoir » en « fédérant contre lui les différentes composantes de la cour, (…) facilita[nt] paradoxalement l'avènement de Charles d'Anjou et le renforcement des Angevins à la cour de France[345]. Il finit par présenter son texte à l'avocat Jean-Yves Goëau-Brissonnière. « Barbe-Bleue rejugé », dépêche de l'AFP, jeudi 18 juin 1992, seigneur de La Bénate (en Corcoué-sur-Logne), guerre civile entre les Armagnacs et les Bourguignons, Liste des seigneurs, barons et ducs de Retz, Marches communes au Poitou et à la Bretagne, guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons, église cathédrale de Saint-Pierre de Nantes, cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Nantes, Marie de Montmorency-Laval dite « Marie de Rais », André de Montfort-Laval dit « André de Lohéac », Jeanne de Montmorency-Laval dite « Jeanne de Rais », George S. Stuart Gallery of Historical Figures® archive, Toutes les enluminures, gravures et toiles qui le représentent sont posthumes et imaginaires, Biographie universelle ancienne et moderne, La Merveilleuse Vie de Jeanne d'Arc, fille de Lorraine, Représentations de Gilles de Rais dans l'art et la culture, Archives départementales de la Loire-Atlantique, Librairie classique et élémentaire de Louis Hachette, Annales. La mention du compte de la ville en 1435 a-t-elle un lien quelconque avec cet éventuel mystère ? Durant vingt-trois années, ce conflit s'insère dans le cadre global de la guerre de Cent Ans. Retour gratuit. Ce portrait imaginaire est commandé en décembre 1834 au peintre Éloi Firmin Féron par le gouvernement du roi Louis-Philippe I er afin de légitimer la monarchie de Juillet « en récupérant et instrumentalisant les représentations historiques de l'ancienne France [1] ». Les chercheurs rapprochent ce passage du mémoire des héritiers de deux documents d'archives conservés à Orléans. Béatrice de Montjean est emprisonnée au Loroux-Bottereau, puis à Champtocé. On prépare un feu entre collègues et on campe sur place. Informés de la situation, des officiers de René d'Anjou exigent que Prelati amène Le Ferron devant le conseil ducal. Au XIVe siècle, la guerre de Succession de Bretagne voit les maisons de Montfort et de Penthièvre s'affronter pour recueillir la succession du duché de Bretagne. Celui-ci a été décrit à l'avenant comme l'interprète de son propre rôle durant la représentation du mystère[408]. Les reconquêtes de Ramefort et Malicorne par les capitaines tenant pour Charles VII prennent peut-être place en avril 1427, lors du siège anglais de la cité normande de Pontorson, autrement dit avant même la nomination officielle de Jean de Craon comme lieutenant général en Anjou et dans le Maine[n 42]. De façon à pourvoir à ses dépenses somptuaires, Gilles de Rais aliène une partie de ses terres. Les difficultés financières du baron de Rais prennent un tour dramatique. « capitaines jouent les utilités, (...) ils accompagnent la progression de la pièce : ils sont là pour opiner au cours des conseils de guerre en appuyant le choix majoritaire (c’est l'essentiel de la tâche dévolue au maréchal de Rays quand il s'agit d'établir l'itinéraire de l'armée de secours vers Orléans (...), une discrétion qui ne va pas dans le sens de l'hypothèse voulant voir dans Gilles de Rais le mécène à l’origine de l'écriture d’au moins cette version du mystère ! Guide-animatrice, sauveteur, journalier, garde-parc naturaliste, patrouilleur, spécialiste en astronomie, commis au service à la clientèle… Chacun à sa manière, ils œuvrent tous à connecter les gens à la nature. Je sens qu’ici, je contribue à améliorer la situation, du moins localement, en préservant l’écosystème. L'abbé Arthur Bourdeaut observe que la nomination de Jean de Craon en juin 1427 à la lieutenance générale en Anjou coïncide presque exactement avec l'ascension de, « faite d'escarmouches, de surprises et de coups de main, Aujourd'hui détruit, le château de Ramefort (anciennement Rainefort, Rennefort, Ramessort ou Romfort suivant l'orthographe fluctuante du temps) se dressait à Gennes, actuellement. Le 4 mai au matin, Gilles de Rais et l'amiral Louis de Culant reviennent à Orléans avec le reste des troupes réunies à Blois[301]. Le 15 janvier 1427, le duc de Bedford, régent du royaume de France au nom d'Henri VI d'Angleterre, déclare la guerre au duc de Bretagne. Le maréchal pénètre en armes dans l'église paroissiale et interrompt la grand-messe de l'officiant Jean Le Ferron, injuriant ce dernier et menaçant de le tuer avec une guisarme s'il ne sort pas du sanctuaire[n 67]. À la suite de son arrestation le 15 septembre 1440, Gilles de Rais comparaît à une date inconnue devant la cour séculière de Nantes, présidée par Pierre de L'Hôpital, président et juge universel de Bretagne, grand officier du duc Jean V[454],[n 74]. La chronique de Jean Chartier mentionne la présence de Gilles de Sillé, cousin de Gilles de Rais, au sein des troupes françaises menant des escarmouches lors des lendemains de la levée du siège de Lagny. Nous parlions « de l’ancien temps ! Le baron de Rais contribue ainsi à la levée du siège de la ville par les Anglais[302]. Inscrivez-vous aux courriels de la Sépaq et soyez le premier à connaître nos nouveautés, nos offres et nos promotions spéciales. ». En fin de compte, les Penthièvre relâchent le duc puis abandonnent Champtoceaux en y laissant des documents compromettant le dauphin. » La sentence de la cour ecclésiastique reproche à Gilles de Rais cent quarante meurtres « ou plus[6] » tandis que la sentence de la cour séculière n'arrête pas de nombre exact[483]. Il est également possible que Jean de Craon et son petit-fils entrent alors dans la clientèle du prince breton Arthur de Richemont, récemment libéré de sa captivité en Angleterre[n 28]. En revanche, aucun élément positif ne permet de dire que le siège d'Orléans ait suscité une œuvre théâtrale de sa part, rien ne permet de mettre en rapport les mentions du compte de 1435 et l'activité de Gilles[410]. Comme lors de la prise de Ramefort, les capitaines font exécuter les assiégés parlant français[226],[222]. […] Devant la menace, les Anglais abandonnèrent les bastilles et le pont qu'ils tenaient en, « le plus important document connu à ce jour sur Gilles de Rais (…), formidable effort de reconstitution des écarts d'une vie et d'une personnalité, « toujours la base indispensable à toute description de [la] fortune [de Gilles de Rais] (…), de nombreux auteurs se contentent de reprendre ce document », « les matériaux d'une analyse plus poussée, « loin, très loin d'épuiser les problèmes liés à la fortune de Gilles de Rais », « conscient que les interrogations restent toujours aussi nombreuses, « un estendard et bannière qui furent à Monseigneur de Reys [Rais] pour faire la manière de l'assault comment les Tourelles furent prinses sur les Anglois le huitième jour de may, « occupe essentiellement une fonction de « passeur » ». Ainsi, au cours du XIXe siècle, le « renouveau historiographique » de la Pucelle s'accompagne de la dépréciation de ses ennemis et rivaux, réels ou supposés. La guerre civile embrase de nouveau le duché de Bretagne. Le motif du criminel monstrueux côtoyant Jeanne d'Arc a fasciné de nombreux auteurs[n 87],[551], qui ont évoqué à l'envi « l'idéal céleste et l'idéal infernal[552] » côte à côte sur les champs de bataille de la Guerre de Cent Ans. Afin de libérer sa femme et sa sœur, le chambellan Jacques Meschin de la Roche-Aireault fait assigner Jean de Craon et Gilles de Rais à plusieurs reprises devant le parlement de Paris[n 24], en pure perte. Pou les tites du patimoine et les classiues de l’enfance, l’édition n’est pas spécifiée ; elle est à choisir dans la À l'issue du combat se place un épisode diversement interprété : l'enlèvement par Richemont de l'évêque Jean de Malestroit, chancelier du duc Jean V de Bretagne. Le roman et la plaidoirie sont reproduits dans l'ouvrage Gilles de Rais ou la Gueule du loup (mai 1992)[618], juxtaposition de textes narratifs, d'extraits de minutes, de lettres romancées et d'un journal fictif tenu par un Gilles de Rais présenté comme un féru d'alchimie, alcoolique et esthète apologiste de la pédophilie[n 99], sinon comme un meurtrier d'enfants[621]. En 1863, le chartiste Auguste Vallet de Viriville jauge défavorablement Gilles comme « l'homme de La Trémoille », placé sur ordre auprès de la Pucelle avant de délaisser celle-ci consécutivement à l'échec du siège[53]. Toutefois, le Parlement de Paris interdit le mariage jusqu'à ce que Jeanne Paynel ait atteint sa majorité[88],[89],[90],[91]. Enfin, le Mystère du siège d'Orléans est-il le même, en tout ou en partie, que celui qui aurait été commandité par Gilles ? Toutefois, Jean de Raigniac ajoute qu'« il est légitime de se poser la question sur les motivations réelles du procès de Gilles et sur la validité des pièces, mêmes officielles[653]. Sans avoir été convoqués, les cousins Laval de Gilles de Rais, Guy XIV et André de Lohéac, se rendent ainsi à Loches le 6 juin 1429. Le 25 avril 1429, la Pucelle se rend dans cette ville pour y trouver prêts un convoi de vivres, d'armes et de munitions ainsi qu'une escorte de plusieurs dizaines d'hommes d'armes et de trait, commandée par Gilles de Rais et Jean de Brosse, maréchal de Boussac. ». Pour ce faire, il mentionne à titre d'exemple « l'histoire du boucher hanovrien Haarmann qui, l'année dernière, tua vingt-huit jeunes gens (...)[543]. ». Le 16 mars 1420, le dauphin Charles approuve l'attentat commis par les Penthièvre sur la personne du duc mais il se rétracte le 8 mai 1420 en ordonnant aux frères Olivier de Blois et Jean de L'Aigle de lui remettre Jean V[142],[138]. En 1432, Jean de Bueil, capitaine de Charles d'Anjou, parvient à vaincre le mercenaire espagnol ; en retour, ce dernier ravage les terres tourangelles de Bueil[347],[348]. Pour ce faire, le duc octroie notamment au connétable la terre de Bourgneuf-en-Retz, bien de Gilles de Rais[447],[448]. Le 24 août 1440, le duc Jean V de Bretagne s'entretient à Vannes avec son frère, le connétable de France Arthur de Richemont. Apprenant sa venue, Jean le bâtard d'Orléans — membre du Conseil royal[297] et chef de facto de la maison d'Orléans, branche cadette de la dynastie royale des Valois[298] — quitte la ville assiégée en traversant la Loire en barque pour se porter au-devant de Jeanne durant la nuit du 28 au 29 avril. Justice pour Barbe-Bleue ! » En outre, le minutier du notaire-juré Jean de Recouin atteste du séjour de Gilles de Rais à Orléans de septembre 1434 à août 1435[391], confirmant ainsi partiellement certaines indications — géographique et temporelle — du mémoire des héritiers[399]. Jean de la Noe profite de l'occasion pour s'emparer également de la sœur cadette de Jacques Meschin[127],[n 23]. Nîmes : suspecté d’avoir foncé sur la police, un homme en garde à vue 18h42 Justice. Proche de l'extrême droite française[658], cette maison d'édition « publi[e], traduit ou réédit[e] un grand nombre de textes sur les rapports politique/ésotérisme, ou sur l'interprétation ésotérique de faits politiques », observe le politologue Stéphane François[659]. Admettant par conséquent que son étude est « loin, très loin d'épuiser les problèmes liés à la fortune de Gilles de Rais », le chercheur considère la possibilité d'étudier l'évolution de la seigneurie tout au long du XVe siècle grâce à des éléments trouvés dans d'autres propriétés du baron. Chaque année, la Sépaq cherche un millier de personnes pour pourvoir différents postes. Le 28 novembre 1419, le seigneur de La Suze fiance le jeune baron à Béatrice de Rohan, fille d'Alain IX de Rohan et de Marguerite de Bretagne, et nièce du duc Jean V de Bretagne[96],[97]. Parallèlement aux historiens qui accréditent ainsi un portrait chimérique, la littérature complète le tableau. S'interroger à propos de la « fidélité absolue ou [la] trahison, [le] dévouement ou [l']indifférence » de Gilles à l'égard de Jeanne d'Arc revient à poser « un faux problème », énonce l'historien Jacques Heers : « L'important n'est pas de chercher à sonder quels furent les véritables sentiments, penchants et intentions du sire de Rais, maréchal de France, un des capitaines de l'armée du roi ; cela ressort forcément de la spéculation […] » puisque Gilles, toujours « dans le sillage des favoris », ne se situerait pas au plus haut niveau de décision[290]. Le Conseil royal rend finalement un arrêt qui condamne à mort Francesco Prelati et l'écuyer Jacques Chabot[n 86], son principal complice. Ces lacunes documentaires compliquent toute étude comparative qui permettrait de vérifier précisément les accusations lancées par les héritiers dans leur mémoire. Par conséquent, Jacques Chiffoleau, historien de la religion et des institutions médiévales, estime : « que l'on devrait parler des procès. Conformément à la requête qu'il avait formulée et qu'on lui avait accordée avant son exécution, son corps est enseveli dans l'église du couvent des Carmes, à Nantes. Témoignage (recueilli en 1461 ou 1462) de l'écuyer Jean, seigneur d'Alencé : « (…) il [Jean d'Alencé] fut en la guerre en la compaignie dudit feu sire de Rays et à aider à prandre les places et forteresees de Rameffort, de Malicorne et Le Lude, qui lors estoient detenues et occupées par les Anglois, anxiens ennemys de ce royaume, « la chronologie des événements militaires des années 1425-1426 est particulièrement floue, Au gré des interprétations de chaque auteur, Ramefort et, « conquises sous le gouvernement de La Trémoille », « une guerre fraîche et joyeuse, une guerre propre, le contraire même de la « sale guerre », une guerre courtoise et chevaleresque. Jeanne se marie le 13 avril 1457 à François de Chauvigny (1430 – 15 mars 1491), vicomte de Brosse. En l'état, l'historien Philippe Contamine constate qu'aucun élément probant ne permet d'établir un lien entre ce mystère en particulier et les activités orléanaises de Gilles de Rais en 1435[410]. Pour lui, être garde-parc, c’est bien plus que faire respecter les règlements : c’est avant tout une occasion de sensibiliser les gens. ©MENJ-DGESCO eduscol.education.fr page 2 LISTE DE REFERENCE DES OUVRAGES DE LITTERATURE DE JEUNESSE POUR LE CYCLE 3 Positionnés à côté du titre, la lettre P désigne les œuv es patimoniales et la lette C les classiques. Quant à l'épisode des relations de Gilles de Rais avec Jeanne des Armoises, il demeure « mal documenté et difficile à interpréter[561] ». Pour lui, être garde-parc, c’est bien plus que faire respecter les règlements : c’est avant tout une occasion de sensibiliser les gens. Le 13 septembre 1440, le sire de Rais est cité à comparaître devant le tribunal ecclésiastique de Nantes, sous les accusations de « meurtres d'enfants, de sodomie, d'invocations de démons, d'offense à la Majesté divine et d'hérésie[445] ». Comme quoi, tout est possible dans le rôle de garde-parc ! J’ai donc sorti mon appareil photo, un prétexte pour aller à la rencontre du paysage humain. Parmi les prévenus figurent le clerc Francesco Prelati, le prêtre Eustache Blanchet, les serviteurs Henriet Griart et Étienne Corillaut, dit « Poitou » ainsi que Tiphaine Branchu et Perrine Martin, dite « la Meffraye », deux femmes accusées d'être des pourvoyeuses d'enfants[446]. » Peyronnet se garde de dépeindre La Trémoille comme un adversaire de la Pucelle mais il affirme que le grand chambellan n'en encadre pas moins l'héroïne par deux de ses alliés, Gilles de Rais et le duc Jean d'Alençon[573]. Dans le cadre d'une transaction entérinée par le parlement, le chambellan choisit de garder Pouzauges tandis que Gilles de Rais conserve Tiffauges. En réaction, les chefs de la maison de Laval — les frères Guy XIV de Laval et André de Lohéac — ainsi que leur cousin Gilles de Rais prennent part à une expédition militaire commandée par le connétable Arthur de Richemont. Pour la même raison, Gros estime que le texte définitif du mystère — établi postérieurement à l'année 1440, selon toute vraisemblance — minimiserait le rôle actif joué par Gilles de Rais lors de la levée du siège en 1429[421]. Amoureuse des grands espaces de la Sépaq, j’avais soif de découvrir les gens qui les dynamisent et les protègent. Avant de faire de la forêt son bureau, Philippe a œuvré en politique, comme chroniqueur à la radio, intervenant en psychoéducation et comme garde de sécurité au Musée des beaux-arts de Montréal. Par ailleurs, il acquiert, par héritage et mariage, Tiffauges, Pouzauges, Champtocé-sur-Loire et Ingrandes[n 26]. Aujourd’hui, c’est mon milieu de vie. Autre récit fictif dont les interprétations ont fait florès, le roman Gilles et Jeanne de Michel Tournier est à l'origine d' « une bonne partie de la littérature pseudo-historique répandant l'idée des relations amoureuses de Jeanne d'Arc avec Gilles de Rais », observe le médiéviste Olivier Bouzy[556]. « Parfois, on finit tard en raison de notre horaire atypique, mais on reste pour jaser. Parmi les œuvres littéraires et pièces de théâtre illustrant ce thème : « Gilles de Rais a sans doute été ébranlé », « nul n'a mieux décrit [l]a crise de conscience [de Gilles] que, Le Mans ne sera reprise aux Anglais qu'en 1448, Dans sa « confession hors jugement », indépendante des procédures ecclésiastique et séculière, Gilles de Rais affirme avoir commis ses crimes, « suivant son imagination et sa pensée, sans le conseil de personne, et selon son propre sens, seulement pour son plaisir et sa délectation charnelle, et non pour quelque autre intention ou quelque autre fin. ». Les bénédictins laissent finalement planer le doute sur la réalité des « horreurs », sans conclure à l'innocence[589]. Les divergences d'interprétations relatives aux rapports entre la Pucelle et le seigneur de Tiffauges reflètent partiellement celles qui portent sur la relation entre le grand chambellan Georges Ier de La Trémoille et Jeanne d'Arc[565]. Matei Cazacu pense que ce laconisme s'explique par la prudence des héritiers, désireux de ne pas heurter Charles VII en formulant trop de reproches visant les dépenses militaires de Gilles, gages de sa participation à la guerre menée contre les Anglo-Bourguignons[393]. À deux exceptions près, les actes des procès ne mentionnent pas clairement de découvertes macabres dans les demeures et lieux de passage du maréchal, bien que l'exhumation d'importants restes humains soit évoquée erronément par certains historiens durant le XIXe siècle. » François Macé lui-même présente « une seigneurie nantaise au XVe siècle » en se basant sur des comptes postérieurs à la mort du maréchal de Rais[n 65] ou antérieurs à sa majorité[n 66]. C’est le défi qui l’anime au quotidien. Dont acte, « prenant le contrepied de l'Histoire, en dédouanant le sire de Rais, [il était] sûr de réussir un "hénaurme" coup médiatique. Il ne s'agit que d'une hypothèse[365] et, au demeurant, une telle tentative ne semble pas avoir eu lieu. Suivant les « schèmes interprétatifs[n 80] » des juges, ces propos incriminent le seigneur de Tiffauges en associant étroitement « sa rébellion à l'égard de Dieu et du duc » et ses rapports avec le diable. Candé, « Les seigneurs du Lude au temps de la féodalité (suite et fin) », Selon une lettre vraisemblablement rédigée par un Vénitien logeant à Bruges, reproduite dans la, « Lettre de trois gentilshommes angevins à la femme et à la belle-mère de, François Macé, « À travers les archives des sires de Rais, quelques éléments d'une seigneurie nantaise au, « Mémoires des héritiers de Gilles de Raiz pour prouver sa prodigalité », colonnes 1336-1342, dans, « Partage donné à Artur de Bretagne Comte de Richemont Connesftable de France », colonnes 1333-1334, dans, « Mémoires des héritiers de Gilles de Raiz pour prouver sa prodigalité », dans, Jacques Le Goff, "Les lundi de l'histoire", France Culture, Sylvain Matton, « Le statut de l'alchimie au temps de Gilles de Rais », dans, « "Gilles de Rais", notes inédites », dans. Distinguées des « horreurs », les « actions infâmes » alléguées de manière évasive au début du passage ne concerneraient donc pas les crimes eux-mêmes mais peut-être les pratiques sodomites. Dans la première monographie consacrée au châtelain de Tiffauges et publiée en 1885, l'abbé Bossard ne doute pas de la réalité des crimes mais il relève que le récit micheletiste n'est qu'une extrapolation due à une lecture approximative des sources primaires, voire la réminiscence de l'œuvre « d'un historien mal informé[n 94]. Menant une « guerre guerréante[n 37] », autrement dit une guérilla aux confins du comté du Maine en compagnie de son parent Jacques de Dinan, seigneur de Beaumanoir et du chevalier Ambroise de Loré[156],[215], Gilles de Rais emporte d'assaut la forteresse de Ramefort à Gennes[n 38].